⌘ L'appel de la guerre au 1° août 1914
Au 1° août, la mobilisation générale voit bien des commentaires. Tout le monde pense que cette guerre sera fraiche et joyeuse malgré les mises en garde d'esprits éclairés dont ce général allemand qui, dès 1905, invitait à ne pas se faire la guerre et à la réflexion en dressant avec clairvoyance et justesse le tableau terrible de cette guerre que tous pressentaient.
L'instituteur de Névache écrit:
- Beaucoup de réservistes étaient occupés à faucher aux chalets disséminés dans la haute vallée de la Clairée.
Appelés au milieu de la nuit du 1° au 2 août, ils s'empressèrent de se rendre à Névache. Ils mangèrent et burent, remplirent leur musette, embrassèrent les enfants qui pleuraient, les femmes qui refoulaient leurs larmes, et, par groupes, ils prirent le chemin de Briançon. Leur calme était beau à voir.
Un autre dut partir sans avertir sa femme et sans lui dire au revoir, car elle était au chalet avec deux enfants. Le dimanche 2 août, au matin, la pauvre mère revint à la maison, qu'elle trouva déserte : le mari et le cheval n'étaient plus là. Elle restait avec six enfants en bas âge. Sa douleur fut grande, mais la résignation vint bien vite : il fallait nourrir les petits.