■ À la mémoire d'un poète breton
Locmariaquer, 15 novembre - Un monument va être élevé en Bretagne, à Locmariacquer, à la mémoire du poète Jean-Pierre Calloc'h - Yann-Ber Kalloc'h, auteur d'un recueil de vers: War an Daoulin - À genoux, tué à guerre le 10 avriol 1917 à l'âge de vingt-quatre ans.
Étrange figure que celle de ce poète de dialecte vannetais, qui résolut d'écrire dans une langue seulement parlée par deux milliers d'individus. La guerre lui inspira ses plus beaux poèmes: Le Guetteur et Salut à l'An Nouveau.
Sur le monument de Locmariaquer on lira ces vers du Guetteur
Je suis le guetteur, debout, jour et nuit.
Je sais ce que je fais, je sais ce que je suis.
La fraîcheur de l'Occident, ses filles et ses fleurs
C'est toute la beauté du monde
Que je défends aujourd'hui.
COMŒDIA - 18 novembre 1935
Les régates à Locmariaquer
Locmariaquer, 2 septembre - Les régates de Locmariaquer ont eu lieu le 31 août, favorisées par un beau temps. 36 bateaux y ont pris part.
Les courses fournies par les Forbans et les Sinagots ont été très intéressantes.
Le prix unique de la course d'honneur des bateaux de plaisance a été gagné par Robinson, côtre, à M. de Pontfarcy.
LE MORBIHANNAIS - 5 septembre 1879
Il chute du toit
Locmariaquer, 1 mars - Samedi dernier, le nommé Yves Jeantoux, âgé de 25 ans, qui travaillait sur le toit d'une maison, est tombé d'une hauteur de deux mètres.
Dans sa chute, il s'est fait de graves lésions qui font craindre pour sa vie. Jeantoux habite la Trinité-Carnac et est père de deux enfants.
LE NOUVELISTE DU MORBIHAN - 3 mars 1887
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !