Albert Le Grand, Dominicain, Docteur de l'Église, Saint Patron des scientifiques, né au début du XIII° siècle en Bavière à Lauingen, fut Évêque de Ratisbonne. Étudiant brillant, il intégra l'Ordre des Prêcheurs, aussi connus sous le nom de Dominicains. Bien rapidement, érudit, il fut chargé d'enseigner et multiplie les recherches, explorant la philosophie aristotélicienne et tente de la relier avec la pensée chrétienne.
Enseignant à Paris, liant amitié avec Saint Thomas d'Aquin, dont il prendra la défense quand Thomas sera accusé d'hérésie ; il fera d'ailleurs le déplacement à Cologne pour défendre personnellement Saint Thomas d'Aquin.
Nous transmettant multiples écrits, Albert Le Grand nous a transmis la charmante Légende de Sant Rieg - Saint Rioc.
Néventer et Derrien, chevaliers bretons de noble allure, après avoir guerroyé et prié en Terre Sainte, bretons souffrant du Mal du Pays, reprirent le chemin du retour vers la Terre Sacrée de Bretagne.
S'embarquant sur belle nef, ils naviguèrent en Méditerranée, visitant ses rivages et ses Peuples, y nouant relations cordiales avec les habitants de ces rivages. Après longue navigation, vents contraires et vents portants, ils franchirent enfin le Détroit de Gibraltar pour, après séjour et explorations en péninsule Ibérique, il accostèrent enfin à Gwened - Vannes et y rencontrèrent l'Évêque de cette noble ville.
Souhaitant aller se recueillir et prier près des reliques de Saint Pierre, Saint Rogatien et Saint Donatien, ils se rendirent en pèlerinage dans cette ville à force jarrets. Leur renommée les précédant, ils y furent accueillis par l'Évêque de Naoned - Nantes qui se joignit à eux lors de leurs dévotions ; celles-ci dur-rent plusieurs semaines comme il se doit.
Temps du départ arriva néamoins ; le bon Évêque leur fit splendide cadeau en offrant cheval et équipement de guerre à chacun ; ils prirent alors la grande route vers Brest, notre actuelle N165 qui était déja rapide route romaine impériale à double voies affirme la légende.
Le pas régulier de leurs chevaux les vit faire détour vers nombreux lieux sacrés dont Karnag - Carnac ; ils avaient forte envie d'y découvrir les célèbres alignements.
Traversé le Kemenet-Héboé, traversée la Cornouaille, il arrivèrent près du Dour Don, fleuve breton aux eaux profondes, et en longèrent la rive entre Pont-Christ, ancienne paroisse fusionnée à Ploudiry et La Roche-Maurice alors dominée par un imposant château maintenant en ruine. Regardant le château, alors fier et solide, il virent un homme, proie du désespoir et richement habillé, se jeter du haut de ses murailles dans le Dour Don que nous traduirons par eau profonde.
Preux chevaliers bretons, Néventer et Derrien se précipitèrent au secours de ce pauvre homme se suicidant puis le retirèrent des ondes au péril de leur vies. L'exploit doit être souligné car nager avec cotte de maille, heaume de fer, épée au côté et, surtout, revenir sur la rive avec tout cette ferraille en soutenant un corps chargé des vêtements mouillés est exploit remarquable...
Le réanimant, le réchauffant et le séchant auprès d'un bon feu, ils s'enquirent de son nom et lui demandèrent pourquoi il se précipita dans la rivière. Le seigneur, encore tout mouillé, déclina son nom: Élorn ; en mémoire de ce suicide, ce nom deviendra plus tard celui de ce fleuve côtier.
Il dévoila les raisons de sa tentative de suicide et fit description d'un terrible dragon dévorant hommes, femmes, enfants et animaux d'une seule bouchée. Lorsque la faim le travaille, cet horrible dragon sort de sa tanière et fait de terribles ravages dans la région. Pour pallier et limiter les dégâts, le Roi Brutus Breizh en des temps anciens, décréta que, chaque semaine, le samedi, un habitant devrait se dévouer pour être dévoré tout cru par le dragon ; comme les volontaires ne faisaient pas la queue devant la caverne, le joyeux bénévole serait désigné par le sort à la fermeture du marché hebdomadaire.
Encore transi, il déclara que le sort s'étant acharné contre les siens et les habitants de La Roche-Maurice, ils avaient été tous dévorés et, son tour étant arrivé, il laissait une femme veuve et un fils orphelin en bas âge.
Néventer et Derrien écoutèrent Élorn avec Charité et Compassion puis, tout travail méritant salaire, proposèrent à Élorn de le débarrasser de ce dragon s'il se convertissait et devenait Chrétien.
Élorn accepta et donna parole.