■ Naufrage du Gilbert-et-Honoré
Hœdic, 20 octobre - Prise dans une forte rafale de vents du Nord, la barque à moteur Gilbert-et-Honoré a sombré a 500 mètres du port de l'Île d'Hœdic. On compte trois disparu: le patron Allanic, père de cinq enfants, le matelot Le Bayon, père de trois enfants, et le matelot Allanic, fils du patron et père d'un enfant. Il n'y a qu'un seul rescapé, le marin de l'État Raoul, du Chasseur 91 de Brest, en permission dans sa famille.
LA CROIX - 28 octobre 1931
■ La fusion des pouvoirs
Hœdic, 30 mars - La petite île d'Hœdic forme l'extrémité de la longue chaine d'ilots et d'îles qui terminent la presqu'île de Quiberon. Tout le monde, dit La Semaine religieuse de Vannes, sait que le recteur est la seule autorité de l'île il est à la fois curé, maire et syndic; mais depuis la construction d'un nouveau fort en 1850 et la manie de laïcisation contemporaine, il a vu diminuer ses attributions. Il gouverne néanmoins toujours son petit royaume, avec le concours des vieillards, surveille l'unique cantine du lieu, et se charge de toutes les démarches qui intéressent ses paroissiens.
LA CROIX - 2 avril 1893
■ Sauvetage héroïque
Hœdic, 5 mai - La chaloupe Recours-à-Sainte-Anne vient d'accomplir, au large de l'Île Hœdic, un brillant sauvetage. Le canot Richt, monté par trois jeunes gens. ayant chaviré à trois milles de la terre, le Recours-à-Sainte-Anne accourut et parvint à sauver les naufragés, à bout de forces.
LA CROIX - 7 mai 1905
■ Famine à Hœdic
Hœdic, 20 janvier - Nous apprenons que les 200 habitants, formant la population de l'île d'Hœdic sont réduits à la plus profonde misère: la récolte de 1841 ayant complètement manqué, ils sont privés de pain depuis 8 mois et, pour comble de malheur, décimés par une cruelle épidémie résultant de leur mauvaise alimentation.
Des secours en médicament ont été expédiés par les soins de la sous-préfecture de Lorient; mais l'administration centrale doit s'empresser aussi de concourir au soulagement de tant de misère, puisqu'il ne lui a pas été donné de prévoir et de prévenir un pareil désastre qui est un grand sujet de honte pour l'Humanité. On prétend en effet qu'on ne s'est pas encore occupé de cette malheureuse île où la récolte est à peu près nulle depuis 3 ans, et cette négligence nous semblerait de nature à nécéssiter des explications.
Nous nous chargeons avec plaisir de recevoir toute espèce de secours pour ces malheureux insulaires, et nous comptons sur la vive sympathie que doit inspirer l'horrible misère de tant d'infortunés de tous les sexes et de tous les âges.
L'ABEILLE DE LORIENT - 23 janvier 1842
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !