■ Manœuvres à Douaumont
Douaumont, 17 août - D'importantes manœuvres ont eu lieu hier, sous la direction du général Brugère aux emvirons de Verdun. Le général Delstein, commandant le 6° corps était arrivé mercredi.
Les troupes de Verdun et le régiment de dragons de Sedan ont exécuté une attaque du fort de Douaumont.
La défense du fort était assurée par les bataillons d'infanterie de forteresse, des 91°, 182°, 94°, 147°, 161°, 148°, 151°, 106° et 150° régiments et les 4° et 5° bataillons d'artillerie de forteresse.
Le parti attaquant était représenté par la 8°" brigade d'infanterie composée des 151° et 163° d'infanterie, le 19° bataillon de chasseurs à pied, un bataillon du 145° d'infanterie de Maubeuge, 4 batteries d'artillerie de campagne, les hussards de Verdun et les dragons de Sedan.
Les troupes de campagne de Verdun ont quitté leurs casernements à 1 heure du matin et se sont dirigées sur Ornes-Beaumont, point de départ de la marche d'attaque. À 5 heures du matin, le canon tonnait, mobilisant les troupes de forteresse qui prenaient possession du fort.
À 6 heures 1/2, la manœuvre commençait et les troupes attaquaient le fort, poursuivant leur marche jusqu'à Fleury où se terminèrent les exercices. Il était 11 heures.
On peut évaluer à 6000 hommes les forces du parti attaquant.
Le 18 au matin, les troupes de campagne de Verdun quitteront la ville vers 5 heures pour manœuvrer contre les troupes des garnisons de Saint-Mihiel, Sampigny et des environs dans le secteur Génicourt à Saint-Mihiel.
LA CROIX - 19 août 1905
Voyage de M. Faure
Douaumont, 16 avril - M. Félix Faure et le ministre de la Guerre sont arrivés ce matin à 4 h.30. à Verdun.
À 5h30, MM. F. Faure et Cavaignac, les généraux Tournier et Hervé, général commandant le 6° Corps d'armée, accompagnés des généraux de la garnison, sont montés en voiture à la Citadelle et ont visité les galeries souterraines. Ils se sont ensuite rendus par le chemin de fer Decauville au fort de Douaumont pour assister aux manœuvres des troupes prévenues par le canon.
LA CROIX - 17 avril 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
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