■ Douloureuse imprudence
Douarnenez, 23 juin - Sur le chemin vicinal de Douarnenez à Pouldergat, la femme Cloarec, âgée de 57 ans, cuisinière à Douarnenez, et qui avait pris place dans la voiture chargée de provisions du domestique du recteur de Pouldergat, a voulu descendre de cette voiture, dont le cheval avait inopinément pris le galop.
Elle est tombée sur la tête et a succombé quelques minutes après à une fracture du crâne qui s'est manifestée par une abondante hémorragie dans l'oreille gauche.
Le Finistère - Samedi 26 juin 1872
■ Panique à l'Église
Douarnenez, 3 janvier - Dimanche, au commencement de la messe de neuf heures, une femme tomba du haut-mal. Par ses cris, elle jeta l'épouvante autour d'elle. Aussitôt, plusieurs croyant à de la dynamite, enfants et femmes jettent des cris de terreur. On court, on se bouscule, on s'écrase aux portes, quelques-uns sautent par les fenêtres. Malgré les efforts du prêtre qui est à l'autel et d'un monsieur qui monte dans la chaire, le désordre et les cris continuent. Enfin, au bout de cinq minutes d'affolement, le calme revient, l'ordre se rétablit et la messe continua.
Cette panique qui aurait pu avoir les plus graves conséquences n'a pas eu d'autres fàcheux résultats que la démolition de quelques chaises, parapluies et sabots.
Un détail bien touchant: des enfants épouvantés et ne pouvant sortir sont venus en tremblant, s'accrocher à l'aube du célébrant.
Le Courrier du Finistère, samedi 4 janvier 1896
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !