■ Triste suicides
Berric, 25 février - Le sieur Le Brun, Mathurin, 53 ans, né à Elven, cultivateur à Kerroyant, en Berric, s'est fait sauter la cervelle d'un coup de fusil pendant qu'il se trouvait chez lui.
Sa femme, en rentrant de son champ l'a trouvé étendu sur le dos, serrant entre ses mains l'arme qui lui avait servit pour accomplir sa funeste action.
Le Brun n'avait jamais manifesté l'intention de se suicider mais, depuis plusieurs jours, il donnait des signes de dérangement cérébral.
LE MORBIHANNAIS - 02 mars 1906
Vol rue de l'Hôpital
On nous informe depuis Lorient: Dernièrement, des voleurs s'introduisaient dans les caves de M. Bracieud, marchand de vin, rue de l'Hôpital, et faisaient main-basse sur quinzaine de bouteilles de vins et de liqueurs.
La police, ayant été immédiatement prévenue de ce délit, commença une enquête.
Or, dans la journée de dimanche, un nommé Bralant, surpris en état d'ivresse manifeste sur la voie publique, fut arrêté et conduit au poste. M. Roche, commissaire de police, fit subir à cet individu un interrogatoire minutieux. Il en obtint l'aveu de sa participation au vol commis rue de l'Hôpital.
Bralant avait un complice; mais celui-ci qui se nomme également Bralant, s'est jusqu'ici dérobé à toutes les recherches de la police. Son signalement a été adressé aux brigades de gendarmerie. Il ne peut tarder à être mis, lui aussi, en état d'arrestation.
L'ÉCHO DE LA BRETAGNE - 7 juillet 1889
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !