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Internement
Aups, 25 septembre - L'inondation, ou plutôt le passage torrentiel deseaux, a causé de grands dégâts dans la ville d'Aups.
Beaucoup de maisons ont été envahies et encombrées de vase et de gravier. Un établissement de casino a perdu la totalité de son mobilier, le courant de l'eau s'étant établi d'une porte à l'autre et avant tout entraîné.
La promenade publique est couverte de pierres énormes, les conduites des fontaines publiques ont été rompues en plusieurs endroits.
Le torrent, cause de ce désastre, longe la ville du côté de l'ouest. Son lit est devenu bientôt insuffisant, et les eaux, brisant les obstacles, ont fait irruption, d'un côté dans des prés et des jardins, de l'autre dans la rue principale de la ville. Tout un pâté considérable de maisons s'est trouvé pris alors entre deux courants. Une femme âgée, voyant l'eau pénétrer chez elle par le côté du lit du torrent, a ouvert la porte opposée donnant sur la rue dans l'espoir de donner un cours à l'eau. Malheureusement, cette rue était déjà envahie par un courant d'une force terrible qui renversa cette femme. Sa fille, montant sur une table, se mit à crier au secours ; ce fut en vain. La pauvre femme fut emportée par les eaux et roulée sans qu'on pût lui porter secours ; ce ne fut que le lendemain qu'on retrouva son corps dans une prairie, à un kilomètre de la ville.
Tout le monde a fait dignement son devoir, depuis les chefs de l'administration jusqu'aux maire et aux conseillers municipaux.
LE PETIT JOURNAL - 9 octobre 1866
Assassinat à Aups
Aups, 23 août - Un assassinat a été commis samedi soir, sur la route d'Aups à Baudinard.
Un nommé Simon a tué son beau-frère, le sieur Guichard, en lui écrasant la tête à coups de pierre. L'assassin et sa victime, âgés tons deux de trente ans, s'étaient pris de querelle pour des questions d'intérêt.
L'assassin, saisi et garrotté, a été enfermé dans la salle de la mairie de Baudinard mais il est parvenu à s'évader et est allé se noyer dans le Verdon.
LE PETIT JOURNAL - 25 août 1880
Mort de César Boyer
Aups, 25 novembre - M. César Boyer, juge de paix à Aups, département du var, a eu le crâne emporté par la décharge de son fusil de chasse. C'est sur le perron de sa porte que l'accident lui est arrivé; l'arme glissant de ses mains, le choc, a provoqué la détonation. Les voisins n'ont relevé qu'un cadavre.
M. César Boyer est sincèrement regretté de toute la population qui l'aimait beaucoup.
LE PETIT JOURNAL - 30 novembre 1879
Cambriolage aux impôts
Aups, 16 septembre - Le bureau du percepteur du canton d'Aups a été cambriolé ce soir. des titres d'une valeur totale de 98.000 francs en bons de la Défense Nationale ont été emportés.
LE PETIT JOURNAL - 17 septembre 1937
La presse du passé est passionnante !
Regorgeant d'anecdotes ou de faits-divers, parfois croustillante, souvent sordide, parfois amusante, elle nous permet de ressentir la manière de pensée de nos aïeux, de ceux qui ont vécu en cette commune, en ce territoire, de ceux qui l'ont fait vivre et que nous visitons.
La presse passée redonne vie aux simples citoyens, à ces gens qui n'auront jamais nom en livres d'histoire.
Il est plaisant d'y voir l'évolution des importances: en 1900, le commissaire fait une enquête pour un vol de jambon.
La violence est importante: violences ménagères ou non sont courantes, violences villageoises, banditisme ou non aussi ; les comptes se règlent à coups de poings, de bâtons ou autres armes.
Les cuites sont monnaie courante et pas exclusives de certaines régions: nombre de nos aïeux - ayant sans doute très soif, picolent sec !
Un prix spécial devrait être décerné à certains journalistes de cette presse ancienne: les coupures concernant les cuites et amendes en découlant sont parfois d'un humour extraordinaire.
Nous ne pouvons que vous conseiller de lire et acheter la Presse: vous la ferez vivre et imprimerez l'Histoire !
