Aiglun - 04: Une vie végétale parfois difficile...
■ Le monomane d'Aiglun
Nous avons des députés avec secrétaires, des administrations, des ministres ayant cabinet et large personnel donc, il ne faut pas hésiter à leur écrire. C'est ce que fit Joseph Amièlh, habitant d'Aiglun.
Écrire n'engage pas à réussite et, ici, la réponse fut négative ; le cabinet du Garde des Sceaux eu au moins la politesse de répondre...
Nous avons des députés avec secrétaires, des administrations, des ministres ayant cabinet et large personnel donc, il ne faut pas hésiter à leur écrire. C'est ce que fit Joseph Amièlh, habitant d'Aiglun. Écrire n'engage pas à réussite et, ici, la réponse fut négative ; le cabient du garde des Sceaux eu au moins la politesse de répondre.
Nous ne savons pas s'il le fit pour toutes les réclamations du Sieur Amièlh.
Paris, le 27 avril 1923
Monsieur le Président,
Vous avez bien voulu, le 10 mars 1923, me transmettre, sous le n° 1482, et conformément à une décision de la Commission de législation civile et criminelle, une pétition adressée à la Chambre des Députés par M. Joseph Amièlh, demeurant à Aiglun, département des Basses-Alpes.
J'ai l'honneur de vous faire connaître que, des renseignements qui me sont fournis par M. le procureur général à Aix, il résulte que le requérant est représenté comme ayant la monomanie de la réclamation.
Il est obsédé par l'idée que la commune d'Aiglun, qu'il habite, a été condamnée à lui servir une pension à la suite d'une mystérieuse affaire d'assassinat sur laquelle il ne s'explique qu'en termes incohérents et à laquelle il mêlait autrefois, dans ses divagations, le nom de M. Reinach, ancien député.
Il s'obstine à demander l'exécution de ce jugement imaginaire et sollicite, dans ce but, le bénéfice de l'assistance judiciaire qui lui est naturellement refusé.
Dans ces conditions, la présente requête n'a paru susceptible d'aucune suite de la part de ma chancellerie.
Agréez, Monsieur le Président, l'assurance de ma haute considération.
Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,
Par autorisation : Le Directeur des affaires civiles et du sceau.
Signé: BRICOUT.
